Tadjikistan : de Dushanbe au Corridor du Wakhan
- Voyage à vélo 2011-2013 -
Alors que nous arrivons d’Ouzbékistan vers la frontière tadjike, les prémices de la chaîne himalayenne se dessinent. Petit à petit la route M41 prend du relief, en longeant les rivières et en sillonnant les alpages jusqu’à rejoindre la vallée de la rivière Panj, affluent de l’Amu Darya qui matérialise la frontière avec l’Afghanistan.
De Dushanbe à Tavildara
La plupart des voyageurs choisissent la route du sud via Kulob, réputée pour être plus facile d’accès, mais avec Jacques qui se rend de Paris à Hong-Kong à vélo, nous décidons de suivre la M41 de bout en bout.
Le paysage alterne entre les étendues bucoliques et les gorges aux parois espacées. Il y a tellement peu de circulation que nous nous sentons comme des enfants, excités à l’idée de percer chaque jour un peu plus notre chemin vers ces montagnes mythiques.
Col du Khaburabot
Passé le village de Tavildara, la route prend de la hauteur jusqu’au col de Khaburabot (3252m), avant de nous offrir une des descentes les plus excitantes vécues à vélo, à toute blinde dans les cailloux à longer des parois vertigineuses. Je comprends pourquoi les camions ne choisissent généralement pas cet itinéraire ! Après deux heures de pure plaisir et une paire de plaquettes de freins en moins, les eaux turquoises de l’Obikhumbou rejoignent la rivière Panj à KalaiKhumb. En face de nous l’Afghanistan.
La vallée de la rivière Panj
De Kalaikhumb, nous remontons le cours de la rivière Panj jusqu’à Khorog. En fond de vallée, les eaux calmes de la rivière séparent deux mondes, d’un côté le Tadjikistan aux réminiscences soviétiques, et de l’autre Afghanistan meurtri par des décennies de guerre.
Dans les villages afghans, les gamins aussi nous salent avec de grands gestes. Les hommes comme les montagnes sont les fruits de la même terre.
Corridor du Wakhan
A Khorog, nous choisissons de quitter la Pamir highway pour rejoindre le corridor du Wakhan, une vallée isolée dont la simple évocation me faisait rêver avant même mon départ.
Aux confins de la chine et du Pakistan, enclavé entre les montagnes du Haut-Badakhshan et l’Hindu Kush afghan, le corridor du Wakhan est un petit monde singulier… nous avons même eu droit à une belle tempête de sable !