Iran : traversée nord-sud aux confins du désert
- Une balade de 500 jours à vélo (2015-2016) -
Qom, Kashan, Na’in, Meybod, Chakchak, Yazd, Isfahan, Shiraz… Nous traversons le pays en longeant le Dasht-e-Kavir jusqu’aux îles du golfe persique. Petite épopée humaine dans un pays où la générosité n’a d’égal que la diversité des paysages.
Qom et Kashan
Dès notre arrivée en Iran, nous sommes assaillis par la grisaille et le froid, mais bien vite la générosité des iraniens nous réconforte et nous fait oublier la monotonie de la route.
Nous arrivons bientôt à Qom, la ville la plus sainte d’Iran avec Mashhad. De nombreux chiites se rendent en pèlerinage au sanctuaire de Fatima Masoumeh (fille du septième imam, Musa al-Kazim). La région est dans l’ensemble très conservatrice et l’on y croise beaucoup de femmes portant le chador iranien.
La route du sud nous conduit ensuite à Kashan, ville riche d’histoire où l’architecture du bazar et des anciennes résidences de marchands nous émerveille.
Na'in, Ardakan, Meybod, Chak-Chak, villes au confins du désert
L’arrivée dans la petite ville de Na’in (qu’on écrit aussi Naein) est un changement architectural fort. Aux portes du désert, les maisons sont pour beaucoup construites en terre crue et arborent parfois de magnifiques tours à vent. Comme à Yazd, la ville utilise des rivières souterraines (« qanat ») ainsi que des réservoirs d’eau potable (« Ab anbars« ). Je retrouve à Na’in cette atmosphère qui m’avait enchanté à Yazd lors de mon premier passage en Iran, deux ans plus tôt.
Sur la route de Yazd, nous traversons également Ardakan et Meybod, puis chak-chak, un hameau de désert perché sous une falaise qui abrite le sanctuaire de montagne le plus sacré du zoroastrisme.
Shiraz
Sur la route de Yazd, nous rencontrons Ali et Maryam, deux jeunes iraniens qui nous proposent de laisser nos vélos chez eux à Yazd pour visiter Shiraz avec eux. Nous prenons donc la route, cette fois sans les vélos, pour rejoindre Shiraz, ville d’art, d’amour et de poésie.
Isfahan
Isfahan, ville bleue enchanteresse sur les rives de la Zayandeh Roud, jadis une grande rivière qui aujourd’hui est trop souvent à sec.
Même lorsque l’eau vient à manquer, sous les arches des pont Khadju et Siosepol, on entend chaque nuit résonner les chants traditionnels perses.
De Yazd à Bandar Abbas
Après avoir retrouvés nos vélos et renouvelé nos visas, nous quittons Yazd et parcourons les 600 kilomètres qui nous séparent de Bandar Abbas, le plus grand port Iranien du golfe persique.